Un système de castes s’est développé chez les Indo-Aryens de la période védique, divisant la société en quatre grands groupes.
Les systèmes de castes par lesquels le statut social a été hérité se sont développés indépendamment dans les sociétés anciennes du monde entier, y compris au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique. Le système des castes dans l’Inde ancienne était utilisé pour établir des classes distinctes d’habitants en fonction de leur position sociale et de leurs fonctions professionnelles dans la communauté. Ces rôles et leur importance, y compris les niveaux de pouvoir et de signification basés sur le patriarcat, ont été influencés par les histoires des dieux dans l’épopée de Rig-Veda.
Origines
Le système de castes en Inde peut avoir plusieurs origines, en commençant peut-être par les ordres sociaux bien définis des Indo-Aryens à l’époque védique, vers 1750-500 avant J.-C. Le Véda était un recueil d’anciennes écritures, écrites en langue sanskrite, qui contenaient des hymnes, des philosophies et des rituels transmis aux prêtres de la religion védique. L’un de ces quatre textes canoniques sacrés, le Rig-Veda, décrit les origines du monde et indique les dieux pour l’origine du système de castes.
Les castes étaient une forme de stratification sociale dans l’Inde aryenne caractérisée par la transmission héréditaire du mode de vie, de l’occupation, du statut rituel et du statut social. Ces distinctions sociales ont peut-être été plus fluides dans les anciennes civilisations aryennes que dans l’Inde moderne, où les castes existent toujours, mais les sociologues observent que les mariages entre castes et les interactions deviennent plus fluides et moins rigides.
Structure
Les classes, appelées varnas, ont imposé des divisions dans les populations qui affectent encore aujourd’hui cette région du monde. Vers l’an 1000 avant Jésus-Christ, les Indo-Aryens ont développé quatre principales distinctions de castes : Brahmanes, composée de prêtres, d’érudits et d’enseignants ; Kshatriyas, les rois, les gouverneurs et les guerriers ; Vaishyas, composée d’agriculteurs, d’artisans et de marchands ; et Shûdras, les prestataires de services et les artisans qui n’étaient pas d’origine aryenne mais qui ont été admis dans la société védique.
Chaque varna était divisée en jatis, ou sous-castes, qui identifiaient la profession de l’individu et imposaient des restrictions au mariage. Le mariage n’était possible qu’entre membres d’une même jati ou de deux jati très proches. Les varna et les jatis déterminaient tous deux le niveau de pureté d’une personne. Les membres de varnas ou de jatis supérieurs avaient des niveaux de pureté plus élevés, et s’ils étaient contaminés par des membres de groupes sociaux inférieurs, même par le toucher, ils devaient subir des rites de purification étendus.
Le développement du patriarcat
Pendant la période védique (vers 1750-500 avant J.-C.), la société était patriarcale et patrilinéaire, ce qui signifie qu’il fallait retracer l’héritage ancestral à travers la lignée masculine. Le mariage et la procréation étaient particulièrement importants pour maintenir la lignée masculine. L’institution du mariage était importante, et différents types de mariages – monogamie, polygynie et polyandrie – sont mentionnés dans le Rig Veda. Tous les prêtres, les guerriers et les chefs de tribu étaient des hommes, et la descendance se faisait toujours par la lignée masculine.
Dans d’autres parties de la société, les femmes n’avaient aucune autorité publique ; elles ne pouvaient influencer les affaires qu’au sein de leur propre foyer. Les femmes devaient rester soumises aux conseils des hommes dans leur vie, en commençant par leur père, puis leur mari, et enfin leurs fils. Les dieux masculins étaient considérés comme plus importants que les dieux féminins. Ces rôles distincts des sexes ont peut-être contribué à la stratification sociale du système de castes.
Une influence durable
Le système de castes qui a influencé la structure sociale de l’Inde aryenne a été maintenu dans une certaine mesure dans l’Inde moderne. Le système de castes a survécu pendant plus de deux millénaires, devenant l’une des caractéristiques fondamentales de la société hindoue traditionnelle. Bien que la Constitution de l’Inde, le document de loi suprême de la République de l’Inde, ait officiellement aboli le système des castes en 1950, certaines personnes maintiennent des préjugés à l’encontre des membres des classes sociales inférieures.
Principaux enseignements
Points clefs
- L’institution du système des castes, influencée par les histoires des dieux dans l’épopée de Rig-Veda, a assumé et renforcé l’idée que les modes de vie, les occupations, les statuts rituels et les statuts sociaux étaient hérités.
- La société aryenne était patriarcale pendant la période védique, les hommes occupant des postes d’autorité et de pouvoir transmis uniquement par la lignée masculine.
- Le système de castes comportait quatre classes : Les Brahmanes (prêtres et érudits), les Kshatriyas (rois, gouverneurs et guerriers), les Vaishyas (éleveurs de bétail, agriculteurs, artisans et marchands) et les Shûdras (ouvriers et prestataires de services). Un cinquième groupe, les Intouchables, a été exclu du système de castes et a historiquement effectué le travail indésirable.
- Le système des castes a peut-être été plus fluide dans l’Inde aryenne qu’il ne l’est dans l’Inde moderne.
Termes clefs
- jatis : Le terme utilisé pour désigner les milliers de clans, tribus, religions, communautés et sous-communautés en Inde.
- varnas : Les quatre grands rangs du système de castes dans la culture indo-aryenne, qui comprenait les Brahmanes (prêtres et érudits), les Kshatriyas (rois, gouverneurs et guerriers), les Vaishyas (éleveurs de bétail, agriculteurs, artisans et marchands) et les Shûdras (ouvriers et prestataires de services).